1960-1970
MODERNISME
VARIÉTÉ DE FORMES GÉOMÉTRIQUES ET DE COULEURS VIVES.
Dans les années 1960, les styles richement ornementés de la décennie précédente cèdent rapidement le pas à une extraordinaire variété de formes géométriques et de couleurs vives.
- Marcello Mastroianni
- Audrey Hepburn
- Raquel Welch
- Michael Caine
- John Lennon
- Annette Funicello
FLOWER
POWER
C’est l’apogée du modernisme optimiste symbolisé par l’Exposition universelle de 1964, les collections de Courrèges et de Cardin. Difficile à l’époque d’imaginer un film de Fellini ou de Godard dont le héros n’arbore pas une paire de lunettes de soleil aux lignes anguleuses et épurées. Un foisonnement dont l’exposition « The Responsive Eye », présentée en 1965 au Museum of Modern Art de New York, offre un remarquable exemple. Consacrée à l’ »op art » (art optique), les artistes jouent avec des motifs répétitifs tels que des damiers, des cercles concentriques et des lignes parallèles ou convergentes pour créer des illusions d’optique. Ces artistes inspirent tous les fabricants de lunettes de soleil, qui s’emparent aussitôt de cette esthétique. Parmi les lignes les plus remarquables figurent celles de Christian Dior, de Gucci et de Courrèges.
En 1965, Foster Grant confie à l’agence de publicité Geer DuBois la conception d’une campagne qui allait figurer parmi les 100 meilleures du XXe siècle. Celle-ci met en scène les célébrités les plus populaires de l’époque : Raquel Welch, Peter Sellers, Woody Allen, Mia Farrow, Vanessa Redgrave, Julie Christie, Anthony Quinn et Robert Goulet, parmi d’autres.
En 1964, un groupe proto-psychédélique, The Charlatans, voit le jour à San Francisco. Cheveux longs, vêtements victoriens de friperies et accessoires du Far West : le style hippy est né. Naturellement ce style s’accommode mal de lunettes de soleil futuristes. C’est ainsi que les petites montures métalliques deviennent tout à coup le summum de la mode sous le nom de « lunettes de grand-mère ».